
L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins a annoncé ,hier, le succès de sa grève nationale, qui s’est déroulée les 12, 13, 16, 17 et 18 juin 2025. Cette action a mobilisé les médecins internes et les résidents dans tous les hôpitaux universitaires du pays. Dans un communiqué, l’organisation a estimé que la « large participation au mouvement confirme l’attachement des jeunes médecins à leurs revendications et révèle l’échec des politiques adoptées pour gérer le dossier. »
Le mouvement de protestation a également inclus un boycott à 98 % du choix des postes de stage pour les médecins résidents. L’organisation y voit un « message clair exprimant l’unité du rang », face au « mépris du ministère pour les revendications des jeunes médecins », selon le communiqué.
Cette action fait suite à des assemblées générales tenues le 18 juin dans les quatre facultés de médecine. Les jeunes médecins y ont réitéré leurs exigences et décidé de poursuivre le boycott des postes de stage, menaçant d’intensifier la protestation à partir du 1er juillet si le « blocage du ministère et l’absence de solutions sérieuses » persistent.
L’organisation a salué ce qu’elle a qualifié de « luttes et de persévérance des jeunes médecins malgré les pressions ». Elle a également rendu hommage aux professeurs hospitalo-universitaires pour leur soutien continu et leurs efforts pour trouver des solutions qui préservent l’intérêt des patients et garantissent leurs droits, selon l’agence TAP.
Par ailleurs, l’organisation a exprimé son rejet de ce qu’elle considère comme la « temporisation et le report de la part du ministère de tutelle ». Elle a souligné que ces politiques « approfondissent la crise au sein du service public de santé », tenant les autorités de tutelle responsables des conséquences négatives potentielles de cette situation sur les services de santé fournis aux citoyens.
L’organisation a conclu son communiqué en insistant sur sa détermination à poursuivre les actions tant que des négociations sérieuses ne seront pas ouvertes, menant à des solutions pratiques, loin des « formalités et de la bureaucratie », selon ses termes.